Elle n’aimait pas ces soirées. Mais elles payaient le dojo. Une fois par mois, une société louait l’aile principale pour “événements masculins privés”, et Kazumi s’enfermait dans la partie réservée qui lui servait de chambre. Elle ne sortait pas. Ne posait pas de questions. Elle attendait simplement que la nuit passe. Cette fois-là, pourtant, son ventre l’avait tirée du sommeil. Elle avait besoin d’uriner. Elle avait enfilé son kimono blanc à demi, remonté ses cheveux, et traversé les couloirs dans la pénombre. Quand elle entra dans les toilettes, elle sentit l’odeur. Un parfum fort, musqué, dérangeant. Puis elle vit le trou. Et ce sexe qui en sortait, dur, tendu, luisant déjà.
Elle aurait dû ressortir. Mais elle ne bougea pas. Elle s’assit d’abord sur la cuvette, à quelques centimètres de la paroi, les cuisses tendues, le souffle court. Elle n’avait pas tiré la chasse. Et le sexe était toujours là. Il ne bougeait pas. Elle non plus. Longtemps. Puis, comme dans un rêve, elle s’était penchée. D’un geste lent, presque tendre, elle avait posé ses lèvres sur le gland, juste le bout. Elle avait léché. Goûté. Et sans se redresser, elle avait commencé. Sa main gantée avait entouré la base. Sa bouche travaillait, calme, docile. L’odeur l’enveloppait. Elle ne pensait plus à rien. Juste le bois contre son front, la verge dans sa bouche, et sa gorge qui suivait le rythme. Elle suçait un inconnu, dans les toilettes du dojo.
L’éjaculation fut rapide. Forte. Le sperme éclaboussa sa joue, coula un peu sur son menton. Elle resta figée. Puis, soudain, elle se redressa, le souffle brisé. Qu’est-ce qu’elle venait de faire ? Elle s’essuya vite avec la manche, remit son kimono correctement, et s’enfuit dans les couloirs sans tirer la chasse. Le sexe avait disparu. Personne ne saurait. Personne ne reconnaîtrait son souffle, ni sa voix. Elle se recoucha dans son futon, les yeux ouverts longtemps. Le lendemain, elle nettoierait les lieux comme si de rien n’était. Elle était une Mishima, après tout.
She didn’t like those evenings. But they paid for the dojo. Once a month, a company rented the main wing for "private male events", and Kazumi locked herself away in the reserved section that served as her quarters. She never went out. Never asked questions. She just waited for the night to pass. This time, though, her stomach had woken her. She needed to pee. She threw on her half-fastened white kimono, tied up her hair, and crossed the dim corridors. When she entered the restroom, she smelled it. A strong, musky, disturbing scent. Then she saw the hole. And the cock emerging from it, hard, tense, already glistening.
She should’ve left. But she didn’t move. First, she sat on the toilet, just centimeters from the wall, her thighs tense, breath short. She hadn’t flushed. And the cock was still there. It didn’t move. Neither did she. For a long while. Then, as if in a dream, she leaned forward. Slowly, almost tenderly, she placed her lips on the tip, just a taste. She licked. Sampled. And without lifting her head, she began. Her gloved hand wrapped the base. Her mouth moved, calm, obedient. The scent surrounded her. She wasn’t thinking anymore. Just the wood against her forehead, the cock in her mouth, her throat following its rhythm. She was sucking a stranger, in the dojo’s restroom.
The ejaculation came fast. Strong. Cum splashed across her cheek, trickled down her chin. She froze. Then suddenly, she pulled back, breath broken. What had she just done? She quickly wiped her face with her sleeve, fixed her kimono, and rushed through the halls without flushing. The cock had vanished. No one would know. No one would recognize her breath, her voice. She lay back in her futon, eyes wide open for a long time. The next day, she would clean the area as if nothing had happened. After all, she was a Mishima.